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Tirant le Blanc - Joanot Martorell - Éditions Anacharsis

Avec Marie Cosnay, auteure et préfacière du livre.

Frantz Olivié, éditeur aux éditions Anacharsis.

Anton Maria Espadaler, historien.


L’histoire de ce livre forme en soi une épopée. Il faut en situer le commencement au début du xive siècle : la couronne d’Aragon-Catalogne étend alors son emprise sur toute la Méditerranée. En Orient, l’Empire byzantin est assailli par les Turcs. L’empereur fait appel pour repousser les envahisseurs à une compagnie de mercenaires catalans, les Almogavres, à cette époque stationnés en Sicile. Ces soudards, commandés par un certain Roger de Flor, un Templier défroqué, vont partir guerroyer en Turquie et, après quelques succès militaires, leur commandant recevra le titre de César à la cour de Constantinople. On lui donnera même la main d’une princesse impériale – avant de le faire assassiner. La troupe des mercenaires ira ensuite fonder un « duché catalan d’Athènes », qui se maintiendra 80 ans. 

Fin xve siècle : Constantinople a été prise par les Ottomans en 1453. La couronne d’Aragon règne en Sicile et à Naples. En Espagne, à Valence et Barcelone, le Moyen Âge flamboyant brille de tous ses feux. Les belles lettres, la poésie, prospèrent. Martorell, comme la chevalerie déclinante en cette aube de la Renaissance, connaît des temps difficiles, mais il travaille aussi à son œuvre, sans doute en compagnie du plus grand esprit que compte la Catalogne à l’époque, Ausiàs March, son beau-frère. L’histoire de Roger de Flor en Orient est connue en Catalogne. Ramon Muntaner, l’un des mercenaires almogavres, a publié vers 1330 ses mémoires (traduites chez Anacharsis). Roger de Flor sera le modèle historique du Tirant romanesque, lequel partira aussi au secours de Constantinople… 




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